“Pauvre con”
Insulte à la mode et tolérée par l’Elysée, le gouvernement et l’UMP dans son ensemble, Pensée à 2 cts d’euros s’autorise son utilisation avec un zeste d’humour et de dérision…
Parfois Paulo est un “pauvre con”. Nous l’avions évoqué dans cet article titré “Paulo n’a pas toujours raison”. A l’époque de cet article, nous évoquions le fait que “84% des Français se disent tout à fait favorables à l’instauration de peines plancher”. Opportun sondage qui montrait, selon l’Elysée, combien cette mesure était nécessaire. Mais nous rappelions qu’au moment du vote de l’abolition de la peine de mort, “le Figaro publiait un sondage indiquant que 62% des français étaient pour” son maintien.
Et hier, rebelotte. Figurez-vous qu’un nouveau et toujours aussi opportun sondage annonçait 64% de Français en faveur de la rétention de sûreté “tout de suite”. Ainsi, six Français sur dix désapprouvent la décision du Conseil Constitutionnel et soutiennent l’étonnant projet de Nicolas Sarkozy qui va, rappelons-le, ça ne mange pas de pain, à l’encontre de la tradition juridique de ce pays (on ne condamne pas des gens à être emprisonnés pour des crimes qu’ils n’ont pas encore commis, encore moins à rester en prison sans savoir pour combien de temps et surtout, on n’applique pas une peine plus lourde à une personne déjà condamnée parce que la loi se durcit).
Et bien oui, Paulo est un “pauvre con”. Parfois.
Et ce qui fait la grandeur d’un homme politique, c’est peut-être, justement, de savoir dire non à Paulo quand il se laisse aller à être un “pauvre con”.