Ma petite crise…
Nicolas Sarkozy voulait refonder le capitalisme, puis, sauver l’euro. Les marchés ont l’air de penser qu’il a échoué sur les deux plans.
Argent gratuit
Elle est pas belle la crise ? Les banques, qui ont inventé les subprimes, ont failli en mourir. Résultat, pour les aider et faire face leur crise du financement, la Fed prête à 0%. Les banques répètent cet argent à 4%, générant de l’argent gratuit, qu’elles réinvestissent sur les marchés financier où elles font de beaux bénéfices grâce au high fequency trading.
Les bonus des machines
Nicolas Sarkozy a convaincu l’Europe. Les bonus des traders vont être mieux contrôlés. Les banques en rigolent encore. Elles ne voient plus d’intérêt à avoir des traders, elles ont mis en place des automates, des algorithmes informatiques qui achètent et vendent tout seuls, c’est le High Frequency Trading.
Fil à couper le beurre
La crise est là ? Nicolas Sarkozy annonce un grand emprunt pour relancer l’économie. Pour l’Insee, la récession de 2009 est “sans précédent depuis l’après-guerre”. Pas grave, si ça ne marche pas, on va promouvoir la politique économique inverse : c’est le temps de la rigueur. Dans un cas, on grille des milliards pour éviter le plongeon. Dans l’autre, on va probablement accentuer le ralentissement économique. Prochaine idée intelligente ? En même temps… Pour Nicolas Sarkozy, l’économie, c’est simple : « inutile de réinventer le fil à couper le beurre. Toutes ces théories économiques… moi-même, parfois je suis un peu perdu. Ce que je veux c’est que les choses marchent ».
Dette explosive…
Le président du pouvoir d’achat a porté le déficit public à 7,5% du PIB et la dette publique à à 78,1 % du PIB contre 3,3% en 2008 et 2,7% en 2007. La dette publique atteindrait 84% du PIB en 2010 contre 63,8 % en 2007. Bien vu l’artiste.
…Qui fait peur
Le plan de soutien de 750 milliards d’euros dont Nicolas Sarkozy revendique volontiers la paternité a eu un effet terrible. Le marché de l’assurance contre les risques de défaillance des Etats (CDS souverains) ne s’est jamais aussi bien porté. Les CDS des dettes des pays européens grimpent, grimpent, grimpent… Les CDS de la France étaient à un peu plus de 50 points de base en janvier 2009, ils étaient à près de 100 point à la fin du mois de juin. Les CDS français étaient surtout les plus achetés fin juin. L’effet du plan de soutien est déjà effacé sur ce marché qui reflète la confiance que peuvent avoir les investisseurs dans les perspectives financières des pays.
Crise du crédit, le retour…
Pour Theodora Zemek, “head of global fixed income chez AXA Investment Managers”, « nous sommes dans une crise qui a de bien plus grandes implications que la crise du crédit que nous avons connue il y a deux ans » et « le plan de soutien n’a aucune chance de réussir ». Ceci dit, les banques ne se prêtent – à nouveau – plus entre elles et préfèrent utiliser un outil de la BCE qui rémunère leur argent à seulement 0,25%, bien moins que ce qu’elles gagneraient en se prêtant mutuellement.
Précautions au FMI
Le FMI vient d’annoncer la mise en place de nouvelles lignes de crédit préventives, ce qui fait dire à certains qu’un nouveau plan de soutien pour les pays européens dans la tourmente est peut-être en préparation.
2000 milliards d’euros
Une idée qui ne paraît complètement folle à certains économistes, dont Willem Buiter, de Citigroup, qui dit clairement qu’un plan de soutien à l’euro efficace devrait atteindre 2000 milliards de dollars et non pas 1000 comme celui qui a été mis en place.
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