Deux fusibles pour éteindre le feu
Normalement, en cas de scandale gouvernemental, le président décide d’utiliser un “fusible”. C’est à dire qu’il force un ministre ou un fonctionnaire à démissionner et à faire amende honorable.
Cette fois, ce sont deux membres du gouvernement qui démissionnent : Christian Blanc, fumeur de havanes, et Alain Joyandet, voyageur réjoui et adepte de la construction virtuelle.
Il faut que l’affaire soit particulièrement grave et qu’il soit vraiment difficile de faire retomber le feu déclenché par l’affaire Woerth / Bettencourt pour que Nicolas Sarkozy décide de griller deux fusibles d’un coup alors qu’il venait d’annoncer que le remaniement aurait lieu en octobre…
C’est un peu comme griller des milliards pour une relance qui ne vient pas. Ou déclencher une période de rigueur budgétaire qui va engendrer un ralentissement de la croissance. Il y a des facteurs exogènes qui ne se laissent pas dompter. Avec les probabilités pour que de nouveaux éléments tombent dans les semaines à venir dans l’affaire Woerth /Bettencourt, il est difficilement envisageable que le feu soit étouffé avec deux petits fusibles.
Ce n’est pas faute de la part des perroquets du cercle présidentiels de répéter, déjà, les “éléments de langage” fournis pour justifier ces démissions. Amusant, d’ailleurs, de constater le lâchage en règle de la part des anciens collègues…
Loading ...