Affaire Bettencourt : les banques suisses chargent Eric Woerth
Parties de Paris il y a quinze jours, les vagues causées par l’affaire Bettencourt-Woerth atteignent les rives du lac Léman. Les financiers suisses ricanent doucement et s’emportent contre Eric Woerth. Les langues se délient, tel ce financier spécialiste des “family offices” qui s’emporte dans la Tribune de Genève, contre l’ancien ministre du budget qui menaçait, à l’automne, quelques milliers de citoyens français dont les noms figuraient sur un listing volé par Hervé Falciani chez HSBC Private Bank à Genève. “Eric Woerth, qui avait fait de l’évasion fiscale sa priorité, nous a longtemps fustigés comme les ennemis numéro un. C’est lui aussi qui (…) nous a conduits sur la liste grise de l’OCDE, celle des paradis fiscaux non coopératifs. Mais savez-vous qu’au même moment, sa femme Florence, l’une des gérantes de fortune de Liliane Bettencourt, était vue très souvent dans le “family office” de la milliardaire française, qui se situe à deux pas de l’Hôtel d’Angleterre ?” “Eric Woerth, durant ces deux dernières années, ne pouvait pas ignorer que sa femme se trouvait très régulièrement à Genève. Et que ce n’était certainement pas pour voir son Jet d’eau !” Le locataire de la rue de Grenelle appréciera. (…)