Réduction du train de vie de l’Etat
Répétez après moi : “on a rien à se reprocher”, “j’vais quand même pas m’excuser”, “on a rien à se reprocher”… Etc.
Mais quand même, on va réduire le train de vie de l’Etat. Moins de voitures et de logements de fonction, toutes sortes de choses qui doivent marquer les esprits. Surtout celui de Paulo.
Mais le meilleur est à venir, parce qu’avec un président comme le notre, on n’est jamais au bout de ses surprises en matière de ridiculitude.
l’Etat doit faire “preuve d’exemplarité”, c’est un “impératif moral”. L’Etat ne prendra “plus en charge à leur profit la location de logements dans le parc privé”, ni aucun des “frais liés à leur vie privée”.
Non ? Pourquoi ? Avant c’était le cas ? Les dépenses liées à la vie privée des ministres étaient prises en charge par l’Etat ? Il n’y avait aucun texte contre ce genre de dérives ? Dans le secteur privé, pourtant, c’est très clairement sanctionné. Abus de bien social, tout ça, tout ça… Mais Nicolas Sarkozy, par ailleurs avocat, ne doit pas savoir ce genre de choses.
Nicolas Sarkozy précise par ailleurs que “la violation de cette règle sera immédiatement sanctionnée”.
Nous ne sommes pas avocats, mais nous savons que la loi n’est pas rétroactive. Les décision du président non plus visiblement… Ce ne serait pourtant pas mal si elles l’étaient, dans ce cas précis. Et que certains ministres et sous-ministres récemment épinglés pour avoir fait prendre en charge par l’Etat leurs dépenses personnelles soient “immédiatement sanctionnés”.
Car, qu’on se le dise, la loi n’est pas rétroactive, sauf… sauf quand Nicolas Sarkozy le souhaite.
Sans faire de mauvais esprit outrancier, on aurait également pu imaginer que Nicolas Sakozy, l’homme qui veut marquer les esprits par sa nouvelle rigueur économique et financière, baisse son salaire, qu’il avait doublé à son arrivée à son poste ou, plus simplement, qu’il renonce à son nouvel avion présidentiel, un jouet à 185 millions d’euros. Une paille.
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Le chef de l’Etat souhaite également que ‘les déplacements des ministres et secrétaires d’Etat soient strictement encadrés’. ‘Pour leur hébergement, ils auront recours aux locaux des services de l’Etat tels que les ambassades et les préfectures, de préférence aux prestations hôtelières’, précise-t-il. ‘Cet effort d’exemplarité’ concerne également l’entourage des ministres: le nombre de leurs collaborateurs de cabinet est fixé à un maximum de 20 personnes et 4 pour les secrétaires d’Etat, avec une réduction de 10 % des budgets consacrés à leurs rémunérations et déplacements. Là aussi, les abus, ‘notamment en matière de déplacements ou de frais de bouche’, seront sanctionnés, promet le président. Autres restrictions : les avantages en nature, l’attribution de logements, de véhicules et les déplacements en avion. Le chef de l’Etat français demande au Premier ministre de lui ‘rendre compte chaque trimestre des progrès accomplis’.