LCD2007

La connerie de 2007 Revue de presse des articles à ne pas manquer

Clowneries

Clowneries en Sarkoland qui méritent d’être racontées

Pensées…

…à 2 cents d’euro : Il y a comme un truc étrange dans ce pays.

Sarkotron

Sarkotron : le Littératron remis au goût du jour

La Presse…

…fait décidément tout pour plaire. Même le pire.

Imprimer Imprimer
Home » Articles

Une économie au beau fixe, l’omniprésident a encore frappé

Submitted by on 27 novembre 2009 – 11 h 03 minNo Comment

Avec ses gros muscles saillants, notre bon président, celui qui peut régler les problèmes de l’univers tout entier en clignant de l’oeil, a encore frappé. Qu’on se le dise, c’est grâce à lui que l’économie française -pour ne pas dire mondiale- est sauvée d’une crise que l’on croyait pourtant très grave. N’avez-vous pas entendu Mme Lagarde, qui fait de l’économie comme M. Jourdain faisait de la prose, s’ébaudir sur toutes les chaînes de radio et de télévision ? La croissance repart ! Rien de moins. C’était il y a quelques jours. La ministre se félicitait de la croissance enregistrée au troisième trimestre 2009 par rapport au deuxième (+0,3%). Christine Lagarde estimait à cette occasion que l’« on finira l’année sur les chapeaux de roue ». Rien de moins.

A croire que la ministre est meilleure en droit qu’en économie ou qu’elle ne regarde qu’un indicateur. Et pourtant, chacun sait que la macroéconomie est une balance à multiples plateaux que personne n’a réussi, jusqu’ici à équilibrer. Car dès que l’on tente d’ajouter un poids sur l’un des plateaux, un autre bouge ailleurs. Soutenez la monnaie, les exportations s’en ressentent. Etc.

Un petit tour d’horizon des récents indicateurs surveillés par l’Insee n’incite pas à l’optimisme. Suivez le guide…

Dernière statistique en date, celle du . En moyenne sur le deuxième trimestre 2009, le taux de au sens du BIT s’établit à 9,5 % de la population active en France (incluant les Dom). Selon l’institut de la statistique, “en France métropolitaine, 3,3 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler, chomage2trimestrejpgqu’elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler et qu’elles recherchent ou non un emploi”. Sur un an, le nombre d’inscrits progresse de 25%. Rien de moins. Bienvenue dans une économie sauvée par Nicolas Sarkozy.

De temps à autres, l’Insee se penche sur des statistiques portant sur des périodes longues et ayant trait à des sujets plus généraux. C’est le cas par exemple de son enquête sur les revenus fiscaux 2007. On y découvre que la France est un pays où il fait bon vivre. Surtout quand on est dans une petite tranche de la population (10%). Selon l’Insee : “En 2007, la moitié des habitants de la métropole ont un niveau de vie annuel inférieur à 18 170 euros. Par rapport à 2006, ce niveau de vie a progressé de 2,1 % en euros constants. Les 10 % les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 010 euros annuels et les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie d’au moins 33 900 euros annuels. Les personnes pauvres représentent 13,4 % de la population en 2007 ; leur niveau de vie est inférieur à 908 euros par mois, ce qui correspond à 60 % du niveau de vie médian. Il y a 1,9 million de personnes en emploi qui sont dans cette situation. La pauvreté touche un peu plus de 30 % des familles monoparentales essentiellement constituées d’une mère et de ses enfants.”. Vous faites quoi vous avec 908 euros par mois ?

Mais tout n’est pas sombre… “Les impôts représentent quant à eux 20,3 % du revenu disponible des 10 % des personnes les plus aisées. Pour cette dernière catégorie, ils constituaient 21,3 % du revenu disponible en 2005. Cette tendance à la baisse résulte pour l’essentiel de la baisse de l’impôt sur le revenu. Elle concerne tous les autres déciles mais dans des proportions moindres.”, précise l’Insee.

Ouf, on a eu peur…

Quant au nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans ce pays, dit développé, il atteint 8 millions en 2007. Une pailopinion95-2009jpgle.

Il y a sûrement des motifs de se réjouir. Les ménages pensent par exemple que la situation économique s’améliore. Peut être le résultat des propos de Christine Lagarde, rapportés sans trop de mise en perspective par la ? Cette amélioration est toute relative bien entendu, si l’on creuse un peu. Les communiqués gouvernementaux articles de presse rapportent une amélioration de 4 points de l’indice de confiance des ménages en novembre. Sauf que… cet indicateur est toujours à -30. Il était aux alentours de +10 en 2001…

Toutefois, les chefs d’entreprise sont moins optimistes. Est-ce parce que leur proximité avec l’économie réelle impacte leur capacité d’absorption des communiqués gouvernementaux articles de presse évoquant la situation économique ? Quoi qu’il en soit, l’Insee précise que “l’indicateur synthétique du climat des affaires se maintient, à un niveau toujours inférieur à sa moyenne de longue période. L’indicateur de retournement passe à la frontière de la zone défavorable.”

Il faut dire qu’“Au mois de septembre 2009, les commandes diminuent de 1,8 % dans l’industrie hors matériels de transport (mais y compris automobile). Elles étaient en hausse les deux mois précédents : +2,4 % en août et +7,4 % en juillet.”.

La précision sur le secteur automobile n’est pas innocente. Le secteur automobile est soutenu par le depuis des mois. Aides publiques, prime à la casse. Un secteur supposé mourant il y a quelques mois et qui finalement va très bien (commandes en hausse de 36% au cours du trimestre achevé en septembre et par rapport aux trois mois précédents), ça ne vous rappelle rien ? Il y a comme un air de famille avec les .

Trompe-l’oeilcreaentreprises2009jpg

Autre chiffre en trompe-l’oeil, celui des créations d’entreprises. Elles sont en hausse de 5,3 % en octobre, par rapport à septembre. Toutefois, ce chiffre incorpore les créations d’entreprises réalisées sous le régime de l’auto-entrepreneur. Or si l’on retire cette composante, le nombre de créations d’entreprises est en baisse de 4,9 %. Etonnant non ?

L’économie française finira peut-être l’année sur les chapeaux de roues, comme le prédit Christine Lagarde, mais il y a des chances pour que ce soit sur les jantes. En attendant, nul doute que les communiqués sur la bonne tenue de l’économie grâce aux de Nicolas Sarkozy continueront à pleuvoir. La “rupture” tant annoncée est pourtant bien là. Une rupture avec toute la connotation négative qui peut être liée à ce terme.

Related Posts:

Comments are closed.