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Un éditorial du Monde: Reculs et tactique

Submitted by on 2 août 2007 – 15 h 37 minNo Comment

Inutile d’écrire à nouveau ce qui est si bien formulé dans cet éditorial du Monde daté du jeudi 2 août 2007:

Edito du Monde

Reculs et tactique

LE MONDE | 01.08.07 | 15h42  €¢  Mis à jour le 02.08.07 | 14h29

Quitte à être cruel envers François Fillon, il est tentant d’affirmer que l’on sait maintenant à quoi sert le premier ministre : annoncer les reculs du président par rapport aux du candidat… Mardi 31 juillet, à la sortie du séminaire gouvernemental sur le budget, M. Fillon a ainsi annoncé que l’objectif claironné pour 2008 – remplacer seulement un fonctionnaire sur deux à l’occasion des départs à la retraite – ne serait atteint qu’en fin de quinquennat, au prix de de structures”. Au total, le projet de budget pour 2008 prévoit 22 700 départs de fonctionnaires non remplacés. C’est beaucoup moins qu’attendu, mais tout de même 11 000 de plus qu’en 2007.

Ce recul partiel s’ajoute à d’autres : sur les universités, le projet de loi, retiré une première fois du conseil des ministres face à une fronde dangereuse, prévoit bien l’autonomie des établissements, mais plus la sélection à l’entrée ni les droits d’inscription variables. Sur le service minimum, le projet voté va moins loin qu’annoncé. Dans un autre domaine, l’exemption d’impôts des intérêts d’emprunt pour la résidence principale sera beaucoup moins large que ce qu’avaient compris les électeurs. Parmi les principaux dossiers ouverts, le “paquet fiscal” est à ce jour le seul où M. Sarkozy ait réalisé tout ce qu’il avait annoncé.

Un mois et demi seulement après le début de la législature, il y a deux manières d’interpréter cette série de reculs. Soit ils relèvent d’une tactique classique consistant à placer la barre très haut pour paraître faire ensuite des concessions, tout en parvenant à l’objectif fixé dès le départ. Soit le premier ministre et le président, soucieux de réconcilier les Français sous le signe de “l’ouverture”, ont constaté que la popularité de M. Sarkozy allait vite s’user dans une série de polémiques inévitables. Dans un cas comme dans l’autre, le couple exécutif admet qu’on ne peut pas à la fois accorder quelque 10 milliards d’allégements d’impôts et diminuer rapidement la dette, ni supprimer d’un trait de plume des dizaines de milliers de fonctionnaires sans fragiliser des services publics déclarés prioritaires.

Ces évolutions montrent que l’”hyper-président” n’est pas Superman : comme ses prédécesseurs, il doit en rabattre sur ses promesses de campagne. On ne saurait reprocher à M. Sarkozy d’être pragmatique, de tenir compte du terrain et des réalités sociales. Mieux vaut reculer à temps plutôt qu’essuyer une déroute après avoir mobilisé contre sa politique des centaines de milliers de manifestants, comme Dominique de Villepin avec le CPE. Il reste que l’homme d’action, élu sur le slogan “je fais ce que je dis”, est déjà confronté aux limites de l’exercice, alors même que les premiers mois d’un nouveau mandat sont les plus favorables pour faire passer des réformes importantes.

Article paru dans l’édition du 02.08.07

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