Guéant, Guaino, Benamou, Pérol, Levitte : les cinq fantastiques
Gouvernement. Claude Guéant, Premier ministre bis.
Le secrétaire général fait de l’ombre à Matignon
On prête beaucoup d’ambitions et d’arrière-pensées ces jours-ci à Claude Guéant. Jadis perçu comme simple haut fonctionnaire et grand serviteur de l’Etat, comptant autant de thuriféraires à gauche qu’à droite, le secrétaire général de l’Elysée essuie désormais les critiques. Mais la crainte qu’il inspire et sa proximité avec Nicolas Sarkozy font qu’elles restent encore mezzo voce. Ici, on s’inquiète de sa propension «à faire office de Président bis» ; là, on dénonce «la dérive d’un pouvoir centré sur trois à quatre personnages». La toute-puissance prêtée à celui qui a rejoint Sarkozy en 2002 comme directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur n’est une surprise pour personne.
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Renforcé. Non, la nouveauté c’est que le petit monde politico-médiatique bruit et s’agite autour de l’idée que Claude Guéant, 62 ans, pourrait à (court) terme remplacer François Fillon à Matignon. Un secrétaire général de l’Elysée, sans le moindre mandat électif, devenant Premier ministre par la seule volonté du chef, ça vous rappelle quelqu’un ? Dominique de Villepin, bien sûr! Et ça, les élus UMP, traumatisés par l’«ouverture», n’en veulent pas. Claude Guéant est pourtant loin, très loin, d’avoir le caractère et les fulgurances du dernier chef de gouvernement de Chirac.