Règne du faux (cul)
“There is no spoon”. Cette tirade du film Matrix -pour ceux qui l’ont vu- résume assez bien la situation. De la même façon qu’il y avait des armes de destruction massive en Irak, de la même façon que l’on a apporté la démocratie à coup de chars et d’avions de chasse à des pays qui, disait-on, étaient des sanctuaires du “terrorisme global”, la réalité anoncée de ce côté de l’Atlantique semble de moins en moins coller à la Vérité.
Le plus triste est sans doute que, comme pour G. W. Bush, le peuple, qui avale des couleuvres, que dis-je, des anacondas, semble en redemander. Loin de lui l’idée de crier haut et fort dans la rue (à part quelques lycéens) son ras-le-bol de se voir pris pour un imbécile.
Voici donc que l’hôte de l’Elysée décide de gracier “partiellement” Jean-Charles Marchiani. Juste 6 mois sur trois ans. Les médias sont priés de reprendre l’information telle quelle : “grce partielle”. Juste six petits mois sur 3 ans. Compris ? Compris. Tous reprennent en coeur le discours qui transforme la réalité. Le règne du faux dans ses oeuvres.
Pourquoi ? Parce que cette grce était annoncée (par exemple) depuis des lustres par le Canard Enchaîné et qu’elle permet à l’ancien préfet de demander une libération conditionnelle. Qui ne devrait pas lui être refusée (régime d’exécution des peines oblige).
En fait il s’agit d’une grce. Pas d’une grce partielle. Mais bon, la droite “décomplexée” ne s’assume pas encore complètement et tente de masquer ses actes par des discours visant à travestir la réalité. Et la Vérité. Rien ne change.