Le coût de la dette française augmente aussi…
Il n’y a pas que le Portugal qui paye de plus en plus cher sa dette à coup d’augmentations répétées de ses taux d’intérêts servis. La France qui pourtant bénéficie d’une note triple A (c’est à dire la meilleure) de la part des agences de notation suit le rythme.
Paris vient de procéder à sa première émission de 2011. Un test, en quelque sorte. Les investisseurs étaient au rendez-vous. Pas de souci pour placer ses obligations. En revanche, le taux a augmenté. Ce qui, pour ceux qui ont mauvais esprit, comme Aporismes, est un bien mauvais signe. Les Echos du jours nous donnent les chiffres (que nous complétons -en gras- là où cela est nécessaire):
- Sur la ligne d’OAT à 2,50% à échéance 25 octobre 2020, 4,480 milliards d’euros ont été adjugés au taux moyen pondéré de 3,36% contre 2,87% lors de la dernière opération comparable le 4 novembre.
- Sur la ligne d’OAT à 3,50% à échéance 25 avril 2026, 3,420 milliards d’euros ont été alloués au taux moyen pondéré de 3,76% (contre 3,07).
- Sur la ligne à 5,50% à échéance 25 avril 2029, 1,075 milliard a été adjugé au taux moyen pondéré de 3,84% (contre 3,15%).
Par ailleurs, les CDS de la France sont bloqués depuis des jours à un taux record de 107 points de base. L’espagne grimpe. La Belgique aussi. Bref, la Chine a beau annoncer qu’elle va acheter de la dette espagnole, grecque et portugaise, histoire que la zone euro, l’un de ses plus beaux clients (pour les exportations) ne s’écroule pas, les investisseurs sont toujours tenaillé par la peur d’un tel effondrement.
Alors que tout le monde annonçait il y a encore quelques jour que tout allait bien et que le plan de soutien initial était suffisant, le discours semble s’infléchir côté politiques. L’idée d’un Trésor commun en Europe fait son chemin.