Bernard-Henri Lévy rejoint Aporismes.com
Rassurez-vous amis lecteurs, Bernard ne nous rejoint pas pour écrire, mais sur l’analyse des risques que Nicolas Sarkozy fait courir à notre démocratie, à notre contrat social. Dans une tribune publiée dans Le Monde, il prend acte de trois erreurs de Nicolas Sarkozy.
D’un côté, on peut se demander pourquoi Bernard-Heny Levy retourne si soudainement sa veste. Lui qui était plutôt sarkozyste jusqu’ici. Il y a bien une petite explication, mais, bon …
D’un autre, on ne peut que se féliciter de voir que trois ans après l’accession au pouvoir, marqué par tant d’“erreurs” du même type que celles qu’il stigmatise dans cette chronique, Bernard-Henry Levy ouvre enfin les yeux sur une réalité pourtant si criante et depuis si longtemps.
Il a même visiblement évolué sur la guerre en Irak et ses conséquences -autre sujet longuement débattu sur Kitetoa.com alors même qu’il ne s’agissait que d’un projet. “Et puis la troisième faute, enfin, tient à l’usage même du mot de “guerre” dans la “guerre nationale” déclarée par le président, toujours à Grenoble, aux nouveaux voyous. Le mot était déjà problématique quand il servait à George Bush à déclarer, aux Etats-Unis, la guerre à un terrorisme dont son prédécesseur, Bill Clinton, fit opportunément observer qu’il ne se serait pas mieux sorti d’une classique mais implacable traque policière.”, explique le philosophe, qui disait au moment de cette guerre la chose suivante : «Attaquer Saddam Hussein ? Oui, bien sûr. Ce n’est pas ici que l’on défendra ce massacreur de Kurdes et de chiites, ce terroriste, ce mégalomane suicidaire, ce fou, ce Néron actionniste dont, en 1998 déjà , Massoud me confiait qu’il était en possession d’armes chimiques et bactériologiques massives.». Il voit là une guerre « moralement justifiée », mais « politiquement désastreuse ».
Balle de BHL
Comme chacun le sait, le Président de tous les français a déclaré récemment la guerre à tous les chiens perdus sans colliers, voyous et manitous.
Le philosophe Bernard Henri Levy rédige aussitôt un petit pamphlet pour alpaguer l’alpagueur et reprocher à notre césar national d’être « un homme semblable à tous les hommes, qui les vaut tous et que vaut n’importe qui… »
Seulement voilà , BHL n’est pas n’importe qui, c’est un philosophe qui se prend pour un Roi et qui s’octroye le droit de corriger toutes les copies.
Il a souligné notamment que c’est l’erreur cruciale du Président… celle qui lui coutera ses visées et son Elysée ! Puisqu’en déclarant la guerre à une partie de sa patrie, il reconnaît implicitement qu’il l’a déjà perdue.
N’en déplaise aux plus aptes à juger ou déjuger, mais je trouve cette déclaration fracassante plutôt qu’embarrassante, surtout pour les têtes brulées.
Non ce n’est pas un manque de sens stratégique, ni une erreur de calcul politique mais une déclaration machiavélique pour prévenir l’opinion qu’il va faire beaucoup de casse, pour remettre les choses à leur place.
Non ce n’est pas une guerre civile qui se profile à l’horizon, comme le redoute BHL, mais la clé qui va lui permettre de s’ouvrir les portes de toutes les cités, maudites ou interdites, à toute heure du jour ou de la nuit, sans envoyer de faire-part à ceux qui font bandes à part !
Le philosophe a peur d’avoir peur. Le Roi n’a pas peur de faire peur… cherchez l’erreur !
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20BHL
Pascal Bruckner a déclaré récemment :
« Sarkozy dispose d’un clavier infini de mesures et, comme il est dépourvu d’idéologie, il les essaie toutes ».
C’est un peu facile. Cela revient à dire qu’il nous prend pour des imbéciles. Perqué no ?
No, Le philosophe n’a pas besoin de voler au secours du président, ni de lui rentrer dedans, parce que la question n’est pas de savoir si le Président fait de ses concitoyens un objet d’expérimentation ?
Mais de savoir jusqu’à quel point il répond à leur intime conviction.
C’est de la démagogie ! Répliqueront les plus avertis… ou les moins divertis.
Non, c’est la vanité de toute démocratie : qui vous dit ce que vous voulez entendre et qui fait ce que vous n’osez pas lui demander. Puisqu’elle est au cœur de votre volonté. Voilà ce que nous dit en substance, le Président.
Maintenant : s’il y a quelque chose qui nous déplait vraiment en lui, ça ne peut être que nous…
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20Bruckner