La déprime des ministres : un signe des temps
Libération écrit sur la déprime des ministres. Sachant qu’il y a de forts risques qu’ils ne soient plus en place en octobre, après l’annonce d’un remaniement par Nicolas Sarkozy, dont on peut ici encore saluer la finesse politique, ils ne veulent plus s’impliquer. A quoi bon travailler sur un dossier lorsque l’on sait qu’on ne le gèrera plus dans quelques semaines ?
C’est peut-être justement ce type de réflexion qui révèle les failles du système, des politiques, et partant, la désaffection des français pour la politique.
Lesdits ministres devraient peut-être se dire qu’ils ne sont pas à leur place pour garder des dossiers, pour conserver un poste, ses avantages éventuels, mais pour servir. Sans arrière pensée. Ils ont en charge l’avenir d’un pays, l’avenir de dizaines de millions de personnes. Peut-être devraient-ils s’investir au lieu de pleurer sur leur sort ?
D’ailleurs, Eric Woerth, “le meilleur d’entre nous” comme aurait pu le dire Jacques Chirac, donne ici l’exemple. Ne s’est-il pas investi à fond dans la vente de l’hippodrome de Compiègne quelques jours avant de quitter son ministère ? Voilà un homme qui a le sens de la chose publique ! Les autres ministres feraient bien de prendre exemple sur lui.