Banques européennes : pas de stress
A lire la presse, il n’y a pas de raison de s’inquiéter du résultat des stress tests des banques européennes, qui seront connus le 23 juillet :
“Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, et le président de l’Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, se sont montrés optimistes quant aux résultats des stress-tests des banques européennes.
M. Juncker a déclaré vendredi que les stress-tests des banques européennes – des tests de résistance censés déterminer la résistance d’une entité donnée – ne devraient pas mener à de “grosses catastrophes”. “Mais il ne faut pas enjoliver les choses, les tests sont basés sur la réalité”, dit-il dans un entretien publié par le journal autrichien Kurier. Le premier ministre du Luxembourg déclare également que l’euro “n’est pas en danger” et qu’aucun pays ne veut quitter la zone euro.”
On en reparlera…
Ce qui sera intéressant, ce sera de détailler les méthodes de ces tests. A notre connaissance, il n’est pas prévu de voir le seuil de résistance des banques en cas de défaillance complète d’un pays de la zone euro. Ceci ne pouvant arriver, c’est bien connu.
Un peu comme toutes les bulles. Elles n’explosent jamais.
Vu le poids économique du pays en question (Grèce, au hasard), la faillite d’une grosse banque américaine serait plus dommageable pour nos banques.
Maintenant, si c’est l’Italie…
Inversement, mon cher Jean, en cas de “faillite” de la Grèce, il y a un paquet de banques qui s’écroulerait. Et les banques françaises ne seraient pas en reste.
:)
En outre, la “faillite” d’un pays de la zone euro aurait probablement des répercussions insoupçonnables en terme de confiance. Rien ne dit que les marchés encaisseraient sans broncher. Il y a des chances pour que la dette souveraine d’autres pays perde toute crédibilité. Et la France, dont la dette est à quelques points du niveau de rupture ne serait pas à la fête.
On peut également se demander comment “circulera” le cercle.
Comme tout le monde le sait, dans l’univers, tout est rond…
Bref.
Après l’Europe, de qui se souciera-t-on ? Des USA qui sont dans une situation tout aussi inquiétante que l’Europe, à ceci près qu’ils ont la main sur la planche à billets de la monnaie de référence.
Et si les USA plongent, comment tournera le cercle ? L’Europe subira le contrecoup. Etc.
:)
@admin –
Deux commentaires :
Entièrement d’accord avec un éventuel effet domino d’un faillite effective d’un état.
Par contre, les banques françaises sont 10 fois moins exposées (en montant) à la dette souveraine grecque qu’elles ne l’étaient dans les dérivés de crédit “subprimes”. La différence essentielle est que la dette grecque figure dans le bilan et que les dérivés étaient “hors bilan” des banques. Or, les fameux stress tests consistent à faire tourner des moulinettes faisant surtout varier les taux (courts/longs, fixes/variables) et les maturités de dette (pour simplifier). De plus, les rachats récents et massifs de dette souveraine par la BCE ont (un peu, beaucoup, je sais pas) assaini le système.
Enfin, quand ça les arrange les USA font tourner la “planche à billets”, alors pourquoi pas la BCE ? Elle a déjà mangé son chapeau une fois, elle peut recommencer : laissons déraper M3, ça nouus fera de l’air ;-)
Je trouve intéressant de lire entre les lignes le document du Comité.
Notamment le nombre de banques affichées par pays. On sent où est le stress, justement.