Et ce qui devait arriver, arriva…
Voilà. L’affaire pathétique par excellence atteint un point charnière. Il ne sert à rien de s’époumoner, de crier partout que M. Woerth est “un honnête homme”, qu’il n’y a “aucun rapport entre messieurs Blanc, Joyandet et Woerth”, que “cette affaire n’existe pas puisqu’il y n’y a rien de juridiquement contestable”, etc.
Il y avait un problème éthique et moral à être à la fois trésorier de l’UMP, rabatteur de fonds auprès des grandes fortunes et ministre du Budget. Donc, en charge des affaires fiscales des mêmes grandes fortunes.
Aveuglés par leur rienafoutrisme, Nicolas Sarkozy et Eric Woerth n’ont pas voulu l’accepter et en tirer des conclusions.
Bien entendu, démissionner de son poste de trésorier aurait eu comme un air de validation de ce problème éthique et moral.
Mais cela aurait peut-être fait moins de dégâts que ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux.
Ce matin, on apprend que l’ancienne comptable de Mme Bettencourt accuse Nicolas Sarkozy et Eric Woerth d’avoir accepté des enveloppes pour un montant global de 150.000 euros.
Vrai ? Faux ? La justice tranchera.
En attendant, ce sera la valse de révélations plus ou moins fracassantes. Avec toutes les conséquences que l’on imagine.