L’Europe en faillite ?
Voici quelques pistes de réflexion pour notre président, l’homme qui devait refonder le capitalisme mondial et qui a fini par se donner comme mission la refondation d’un jeu de baballe.
Hier, les CDS de la Grèce ont dépassé allègrement les 1000 points de base, atteignant un plus haut historique. Pour mémoire, le 7 mai, juste avant l’annonce du plan de soutien à la monnaie européenne de 750 milliards d’euros, les CDS grecs étaient à 954 points de base.
Les banques espagnoles sont également dans la tourmente. La France (les CDS sur la dette souveraine de la France) ne se porte pas au mieux.
Plus intéressant, un économiste d’une des plus grosses banques mondiales estime (publiquement) que le plan de soutien de 750 milliards n’est pas suffisant. Pire, selon lui, il faudra peut-être le doubler. Oui, vous avez bien lu. En doubler le montant.
Selon lui, l’exposition des banques européennes est inquiétante. De même que leur solidité. Disons même qu’à lire entre les lignes, on a l’impression qu’il nous dit assez clairement que les politiques européens et le FMI essayent de minimiser la gravité de la situation.
Ah, et pour bien montrer combien la confiance des marchés est grande, disons que la Hongrie a eu du mal à placer ce qu’elle voulait hier. Pour la deuxième fois consécutive. Et pourtant, elle levait des fonds avec un taux de 5,41% contre 5,35% le 10 juin dernier.
Jean Quatremer, le correspondant de Libé à Bruxelles a, comme d’autres (suivez l’évolution des CDS de l’Allemagne ces derniers jours…), remarqué les déclarations de George Soros sur l’Allemagne, qui est, selon lui, un danger pour l’euro et l’Europe.
Enfin, quelqu’un a remarqué que les banques se prêtent de moins en moins entre elles ? Notamment en Espagne ?
En même temps, il y a pire, hein. Au hasard, le comportement de l’équipe de France de football ? Heureusement, de cela, notre président s’occupe.
Ce qui est certain, c’est qu’il va sortir des réunions du G8 et du G20 ce week-end toujours aussi autosatisfait.
Mais comme dirait Jacques Chirac, l’autosatisfaction de Nicolas Sarkozy, en matière économique et financière, les marchés, ça leur en touche une sans faire bouger l’autre. Du coup, l’avenir n’est pas très positif.
[...] système bancaire espagnol est au bord du gouffre. Les marchés le savent, ce qui explique leur manque de confiance dans l’avenir de l’union monétaire [...]