On peut blouser Paulo… Pas les marchés
Dis donc Paulo, tu te souviens de ce que disait le président que tu as élu, au lendemain des régionales ?
Il disait ceci :
“Cette politique nous a permis de mieux traverser la crise que la plupart de nos partenaires. Elle nous permettra de mieux profiter de la reprise.”
“Aouais…”, se dit Paulo. Et comme il y a comprend pas grand chose à l’économie, il se dit que le président doit avoir raison. Il sait de quoi qu’il cause lui. Forcément.
Attention… Justement… Pas forcément.
Mais c’est une autre histoire.
Revenons à Paulo. On peut le blouser sur l’histoire de la crise, qui n’est pas si grave chez nous, grâce aux nombreuses réformes de la droite décomplexée. On peut même bénéficier pour cela, de l’aide des commentateurs économiques et des journalistes qui n’y connaissent généralement pas grand chose de plus que Paulo.
Mais blouser les marchés, c’est plus difficile. Parce que eux, les “fondamentaux”, ils les connaissent. Et ils les regardent tous les jours. Du coup, par exemple, sur ler front des CDS, ce n’est pas la joie. L’Europe est à la peine. On a beau dire du côté de l’Elysée que tout va bien, que le couple franco-allemand va vous requinquer cette Europe, les financiers sont actifs sur ces petits contrats qui sont permettent de s’assurer contre une défaillance d’une entreprise ou d’un pays. La Grande Bretagne, l’Allemagne, la France, l’Espagne, et bien entendu la Grèce… Ca chauffe. Visiblement, les financiers n’y croient pas. Ils ne se laissent pas blouser.