Souvenez-vous : ça va être “tendu” de conserver la notation de la dette française à son niveau actuel
C’est ce que nous disait notre bon ministre du Budget, M. Baroin. Avant d’opérer un rétropédalage dont seuls les politiques ont la maitrise. Finalement, on l’avait mal compris,v il n’y aurait «aucun risque, aucun doute» sur la notation financière de la France.
Ouf. Nous voilà rassurés.
Oui, parce que nous, nous ne sommes pas comme les marchés, nous sommes vraiment rassurés. Alors que eux, même quand on fait tomber une pluie de milliards sur les banques, sur les marchés, que l’on fait tourner la planche à billets, ils continuent d’avoir peur. Il y a toujours un risque. Ici ou là. Sinon, on ne serait plus sur des marchés. Comme nous l’expliquions dans un précédent billet, les marchés carburent au risque. Sinon, pas de gains.
Bref, tout ça pour dire quoi ?
Oh, rien, juste que les marchés trouvent que la France commence à être un placement un peu dangereux. Voyez ce qui se passe actuellement sur le front des CDS :
Moi, je serais notre ministre du Budget, je m’inquièterais un peu. Juste un peu. Car au delà de la France, ce sont d’autres pays européens pour lesquels, de manière sous-jacente, les investisseurs commencent à entrevoir un risque de défaillance important.
En même temps, on comprend lorsque l’on écoute les ministres -comme Christine Lagarde, que Nicolas Sarkozy a mené une fabuleuse présidence de l’Europe et que donc, il va fabuleusement nous sortir de la crise actuelle. Aucun souci.
Vous pouvez vous reporter au billet de Jean Quatremer évoqué dans ce post d’Aporismes pour plus de détails sur la situation actuelle de l’Europe.