Que reste-t-il de la visite de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis ?
Si l’on s’en tient au vénérable New York Times, la visite de Nicolas Sarkozy se résume à son déjeuner avant sa rencontre avec le président Obama.
L’article du NYT est révélateur :
“Someone really needs to tell world leaders that people mostly go to Ben’s Chili Bowl at 4 in the morning when they need sustenance to cushion the impact of a night of bad behavior.
Alas, President Nicolas Sarkozy of France — repeating a similar faux pas made by President Obama a year ago — strolled into this city’s venerable U Street restaurant a little after noon on Tuesday to give his wife, Carla Bruni-Sarkozy, a taste of the Ben’s famous half-smokes.”
Nicolas Sarkozy n’a visiblement pas digéré le fait que Barack Obama ait snobé un diner à l’Elysée lors de sa venue à Paris, préférant un repas en famille dans une brasserie parisienne (dont les plats semblent plus appétissants que ceux de Ben). Il a tenté à sa manière de rendre la pareille à son homologue américain en médiatisant sa sortie culinaire en ville. Mais vue l’importance que revêtait à ses yeux le diner en tête à tête le soir, il n’a pas osé le refuser et aller au Mc Do. Dommage, on aurait ainsi pu aller un peu plus loin dans la faute de goût.
De fait, Nicolas Sarkozy s’est à nouveau illustré pendant sa visite aux Etats-Unis. Ridicule jusqu’au bout des doigts, il a fait la leçon aux étudiants de la très prestigieuse Columbia University. Dans un discours plutôt destiné à des enfants de 4 ans, Nicolas Sarkozy a tenu à démontrer qu’il était plus fort que Barack. Cour de récré de maternelle : j’ai un zizi plus gros que le tient.Le tout agrémenté de blagues (parfois grasses) qui tombent à plat.
Lors de la conférence de presse conjointe avec Barack Obama, Nicolas Sarkozy n’a pas trouvé mieux que d’expliquer à son hôte que, la prochaine fois qu’il irait chez Ben (le restaurant cité plus haut), il y verrait une photo de Nicolas Sarkozy à côté de la sienne. Voilà quelque chose d’essentiel. Les journalistes ont salué le rapprochement entre les deux hommes. Pourtant, une chose est passée inaperçue à leurs yeux. Une chose essentielle. Barack Obama a de nouveau joué un tour de cochon à Nicolas Sarkozy lors de cette conférence de presse. Démontrant ainsi que leurs relations sont toujours aussi mauvaises. Selon nos informations, il a expressément demandé aux responsables du protocole de ne pas mettre de marchepied en dessous du pupitre de Nicolas Sarkozy. Du coup, ce dernier -qui est très susceptible sur ce point- est apparu sous sa forme réelle, c’est à dire microscopique par rapport à Barack Obama.
Le reste n’a été qu’effets d’annonces. Le pire étant sans doute l’annonce à Columbia : “je vais sauver le capitalisme”. Avec une meilleure régulation (mais on attend toujours, depuis des mois, de savoir en quoi elle consiste). C’est mal de dire des choses comme ça. Parce qu’avec ce genre de déclarations, les financiers ont des fou-rires qui peuvent les tuer. Rire trop fort peut faire perdre le souffle et c’est dangereux.