Trop de neurones tuent les neurones
Souvenez-vous, à peine mariée à Nicolas Sarkozy, Carla Bruni nous épatait avec une révélation parfaitement ébouriffante : “Il a cinq ou six cerveaux parfaitement irrigués. Je n’ai pas connu de crétins auparavant, ce n’est pas mon genre, mais lui ça va très, très vite”.
On vient de découvrir, à l’occasion de la tempête qui a frappé la France que trop de neurones tuent les neurones.
A peine réveillée après le drame, la France a pu entendre notre président aux petits muscles irrigués tempêter : il faut «faire de toute urgence la lumière sur ce drame inacceptable et incompréhensible».
On peut comprendre que trop de cerveaux, trop d’irrigation noie les outils essentiels à la réflexion. Mais quoi ? Personne dans son entourage ne peut lui expliquer que, fort probablement, il y a derrière ce “drame inacceptable et incompréhensible” du vent, une mer déchaînée, des zones inondables urbanisées ?
L’eau ça mouille…
Dire que “six cerveaux parfaitement irrigués” ne suffisent pas à comprendre que l’eau ça mouille, que le vent fort détruit des toitures, que la mer déchaîné, ça peut tuer… C’est triste.
De nombreux organes de presse l’ont relevé, jusque il y a peu, Nicolas Sarkozy souhaitait que l’on assouplisse la loi littorale qui empêche de construire en zone inondable.
Quelques phrases du génie – avec six cerveaux, on ne peut pas dire qu’il n’est pas un génie. Einstein n’en avait qu’un, c’est dire… - de l’Elysée ont été mise en exergue. En 2007 : Il faut «à la fois renforcer (la loi littoral) pour mieux lutter contre les cas de détournement qui ont été constatés, et l’assouplir pour ne pas entraver le développement normal des communes». Puis en avril 2009 : «Le problème c’est la réglementation. Pour libérer l’offre, il faut rendre constructible les zones inondables pour des bâtiments adaptés à l’environnement et au risque».
Un peu comme les subprimes dont il vantait les mérites avant que la crise n’éclate. Cet homme est un visionnaire. On le serait à moins avec six cerveaux !
Ceci dit, il y a tout de même un petit sujet d’inquiétude. S’il n’a pas compris ce qui s’était passé avec cette tempête… Il va peut-être continuer de demander un assouplissement de cette satanée réglementation et une libéralisation de l’offre pour que l’on rende constructibles toutes ces zones inondables ?
Les futurs inondés lui disent merci et se félicitent qu’il ait six cerveaux. Parce que s’il n’en avait qu’un…
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Au fait, elle est où Carla en cette période de catastrophe nationale ?
D’abord, six cerveaux dans une si petite tête, ça ne fait que six très petits cerveaux. Ensuite, il semble qu’ils ne soient pas reliés les uns aux autres, ce qui expliquerait quelques incohérences.