Salauds de gauchistes !
Ne souhaitant pas être interné dans un camp de rééducation, ni stigmatisé, encore moins être inscrit dans un quelconque fichier policier ou judiciaire (ah, zut, ça, c’est sans doute déjà fait), Aporismes.com ne remettra pas en doute la version officielle : c’est bien la mouvance d’ultra-gauche qui a procédé à de nombreuses dégradation à Poitiers ce week-end.
Pour ceux qui n’ont pas suivi, voici ce que rapporte l’agence Reuters :
“Ils sont extrêmement bien organisés, extrêmement bien formés. Je dis ça vu les méthodes employées, les objets à destination d’armes qu’ils ont utilisés, c’est donc des ultra-violents,(…) qui peuvent sévir partout en France sur des opérations de type commando”, a dit le préfet de Poitou-Charentes, Bernard Tomasini, sur France Info.
Selon le préfet de région, rien ne laissait prévoir une telle action, destinée en apparence à protester contre le transfert des 118 détenus de la maison d’arrêt de Poitiers au nouveau centre pénitentiaire de Vivonne.
Ces violences font écho, pour les autorités, à celle du sommet de l’Otan en avril à Strasbourg, où des militants de la gauche radicale surnommés les “black block”, également armés et masqués, avaient ravagé un quartier de la ville.
Le ministère de l’Intérieur a mobilisé depuis plusieurs mois ses services sur cette forme de contestation radicale, qui prendrait de l’ampleur. Samedi soir à Poitiers, 18 militants présumés de l’ultra-gauche ont été interpellés pendant ces violences.
Dans l’après-midi, 200 militants se réclamant d’un mouvement anti-carcéral s’étaient rassemblés dans le centre-ville où se déroulait le festival de théâtre de rue des “Expressifs”.
La manifestation organisée par le Collectif contre la prison de Vivonne a attiré selon la police des militants venus des départements voisins et très organisés.
Profitant du festival, les manifestants, portant cagoules ou foulards, armés parfois de bâtons, de fumigènes ou de pétards, se sont attaqués aux vitrines d’une vingtaine de boutiques, ont cassé les vitres des abribus et du mobilier urbain et “tagué” des monuments.
Pour ceux qui ont un peu de mémoire, la mise en cause des affreux gauchistes dans des actes “terroristes” n’est pas nouvelle.
Aporismes.com avait déjà planché sur ce sujet dans un article que vous pouvez utilement relire ici.
Que disions-nous ?
Entre autres choses, ceci :
Avec l’arrivée au pouvoir des néo-conservateurs aux Etats-Unis, c’est toute une idéologie qui a pu être appliquée à l’échelle planétaire. De l’autre côté de l’Atlantique, ce sont les islamistes qui ont été désignés comme ennemi premier. De ce côté-ci, c’est tout ce qui est à gauche de la droite dure qui est désigné comme un danger pour la société. Question d’environnement sans doute.
Le premier signe de cette diabolisation est passé relativement inaperçu. Il fallait pour le repérer, lire le rapport sur la Sécurité, annexé au projet de loi de finances pour 2006 – qui définit le budget de l’Etat en la matière -, au titre du « projet de loi pour améliorer encore les résultat de la politique de lutte contre le terrorisme ». Le pointage des vilains gauchistes est de fait assez insidieux. A base de statistiques particulièrement floues et d’une présentation habile (ou pas…) d’un tableau dont la dernière ligne efface l’intérêt des détails, le rapport laisse entendre que le terrorisme « intérieur » d’extrême gauche existe bel et bien en France. Marc Le Fur, sous-préfet breton et député UMP exposait ainsi en novembre 2005, chiffres du ministère de l’Intérieur à l’appui que les vilains gauchistes étaient responsables de 104 actes de terrorisme (« attentats et actions violentes ») au premier semestre 2005. Derrière les mouvements Corses, mais loin devant les Bretons ou l’extrême droite…
Autre signe inquiétant, une note du ministère de la Justice destinée aux parquets et présidents des cours d’appel Français. Elle désignait en juin dernier des « anarcho-autonomes » sans jamais définir leur ligne idéologique, comme un groupe dangereux, auteur « d’actions violentes », en leur imputant des détentions d’explosifs, leur reprochant d’avoir perpétré des « vols à main armée » et… d’avoir participé à des « manifestations de soutien à des prisonniers ou d’étrangers en situation irrégulière ». Et la note de demander aux destinataires de bien vouloir envisager leur dessaisissement au profit de la section anti-terroriste du parquet de Paris s’ils étaient amenés à connaître d’une affaire mettant en cause des anarcho-autonomes. Bien malin le parquetier ou le président du tribunal qui saura reconnaître un anarcho-autonome… Mais qu’importe. Même si la démarche sémantique est peu fine, on associe des manifestants qui s’émeuvent des conditions de détention des étrangers à des terroristes, auteurs, qui plus est, de vols à main armée. La question qui devrait venir à l’esprit d’une personne armée de plusieurs neurones serait la suivante : les parquets et les présidents de tribunaux doivent-ils signaler à la section anti-terroriste de Paris les dangereux anarcho-autonomes qui composent le Comité des droits de l’Homme de l’ONU ? De fait, celui-ci a sévèrement épinglé l’Etat Français le 25 juillet dernier sur lesdites conditions de détention en centre de rétention. Ne parlons même pas de ces dangereux terroristes de la Cimade…
Bref. Ami lecteur, tu l’auras compris, les gauchistes sont parmi nous et ils commettent des actes irréparables.
Maintenant, venons-en à la question qui se pose à un esprit normalement constitué.
Depuis des années, la droite décomplexée nous rabâche que les gauchistes sont dangereux. Tellement dangereux qu’ils sont à l’origine d’une grande partie des actes terroristes sur le territoire. Ce n’est pas rien n’est-ce pas ? Alors dans ce cas, avec la tétrachiée de fichiers policiers et judiciaires, les tonnes de lois répressives votées à l’initiative de l’ex ministre de l’Intérieur, devenu président de la république, comment se fait-il que les services de police, notamment les anciens renseignements généraux ne puissent prévoir le genre de débordements de Poitiers ? Et surtout, les empêcher ? Pourquoi se contente-t-on à chaque fois de crier au loup -au gauchiste, pardon- après coup ?
N’est-ce pas tellement plus utile ?
You’re so… droite décomplexé…
A propos, je ne sais pas si vous savez, mais les gauchistes mangent des petits enfants.
Bien entendu, menace du bras de fer impitoyable du gouvernement Mais si ce gouvernement continuent comme ca, ils pourraient tous finir sur l’échaffeau, car l’histoire de France pourrait bien se repeter malheureusement….
[...] barres de fer – avec les gauchistes il y a de nombreuses années). C’était notamment ici et [...]