Oui, oui, encore, plus de réformes ! (sur l’air de “fais-moi mal”)
Souvenez-vous, tout le monde disait pendant la campagne que ce vote aux européennes n’était pas un vote devant mener à une sanction de la politique intérieure. C’était un scrutin européen et il fallait se concentrer sur les problématiques européennes. Point. Quant à ceux qui essayaient de lier le scrutin aux décisions abracadabrantesques de Nicolas Sarkozy et de ses amis -comme François Bayrou, et bien ils avaient tort. Circulez !
Ceci dit, ce qui devait arriver arriva. Une fois que les Français eurent voté à 28% pour les listes du président, celui-ci ne manqua pas de relier ce vote et sa politique. Ce qui était pourtant “interdit” quelques jours plus tôt…
“les Français ont marqué leur reconnaissance pour le travail accompli pendant la présidence française de l’Union européenne et leur soutien aux efforts engagés par le gouvernement pour sortir d’une crise mondiale sans précédent”.
Et pour que l’on comprenne bien, Nicolas Sarkozy précise, selon AP : ce “succès” européen “commande d’aller plus loin”, à la fois en Europe et dans les réformes entreprises en France qui “doivent continuer”. Sans en dire davantage, M. Sarkozy promet pour “les jours qui viennent” des “initiatives ouvrant de nouveaux chantiers”.
Et quant on connaît la liste longue et pénible des réformes abracadabrantesques de Nicolas Sarkozy et de ses amis, on est en droit de se demander deux choses.
La première, sur le mode “mon dieu, que va-t-il encore inventer comme connerie ?”
La seconde sur celui du “ooooh ouiiii fais-moi mââââllll, encccooooooreeeuuu”. Car tout de même, n’est-il pas étonnant de voir que 28% des votants (bien sûr le taux d’abstention tempère un peu le propos) en redemandent ? Après ces deux années qui ont vu s’écrouler un à un les remparts dressés depuis des siècles pour protéger les droits individuels, les idées qui faisaient de la France la patrie des droits de l’homme, comment comprendre cet appel du pied à Nicolas Sarkozy ? Il n’a évidemment pas tardé à répondre à cet appel. La preuve. Ca m’conforte, j’vais leur en donner plus des réform’ m’âme Chabot !
Et il n’est pas le seul à appeler de ses voeux plus de changements. Dans le bon sens évidemment. Celui qui est coisi depuis deux ans… La secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, a estimé que le taux élevé d’abstention et l’absence de vote sanction incitent le gouvernement “à aller encore plus fort sur les réformes”. Et voici les abstentionnistes embarqués dans la galère sarkozyenne. Z’ont pas voté ? C’est qu’ils sont pour plus de réformes. Mais c’est bien sûr.
Alors voyons voir, quel genre de réformes ? Des réformes pour “refonder le capitalisme”, comme le disait Nicolas Sarkozy en pleine crise financière mondiale ? Une “refondation” dont on a pas vu le début, sauf à avoir raté quelque chose. Non, pas tout à fait. Ami votant UMP aux européenne, voici la première réforme annoncée par le gouvernement : “le gouvernement devrait présenter mardi 23 juin à l’Assemblée nationale un amendement autorisant la fouille des cartables dans les établissements scolaires, comme l’avait réclamé Nicolas Sarkozy le 28 mai. Le texte, défendu par Xavier Darcos, le ministre de l’éducation nationale, sera joint à la proposition de loi sur les bandes de Christian Estrosi, député UMP et maire de Nice.”, nous apprend Le Monde. Une vraie réforme essentielle.
Il faut lire l’ensemble de l’article pour bien comprendre ce qu’il y a derrière tout cela. Mais attention, il ne faut pas le lire en travers. Ni trop vite. Il faut peser chaque mot. S’arrêter et revenir sur chacun d’eux lorsque l’auteur parle de peines de prison et d’amendes. Relire chaque durée et la mettre en rapport avec les affreux crimes terroristes d’anarcho-autonomes décrits.
Encore un effort, l’Etat n’est pas encore assez policier.
C’est Paulo qui doit être content…
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très bonne analyse de la situation!