Tout va très bien Mme la marquise et il convient de continuer sur cette route
C’est amusant. Ou triste, comme on veut. Allez savoir… La politique semble echapper aux décisions issues du bon sens. Autant, vous n’achèterez plus un modèle ou une marque de voiture ou d’ordinateur qui vous a déçu, autant en politique, plus votre candidat fait de conneries, moins vous accepterez de l’intégrer dans votre mode de réflexion. Et vous revoterez pour lui.
Les européennes approchent à grands pas et déjà, les sondeurs nous annoncent que la liste UMP arrivera en tête. Nicolas Sarkozy refusait il y a peu que quiconque dresse un bilan de ses deux premières années au pouvoir. Et il n’avait pas tort. Car le bilan est calamiteux.
Prenons tout d’abord la variable qui touche les Français au plus près. Le chômage. Les chiffres du premier trimestre 2009 viennent de tomber. Opportunément, les agences véhiculent le chiffre sans tenir compte des DOM. Il est moins effrayant. Reprenons les chiffres de l’Insee avec les DOM qui, jusqu’à preuve du contraire, font toujours partie de ce pays. Le taux de chômage s’établit à 9,1% au premier trimestre de l’année. Et à 23,5% pour les 15-24 ans… Depuis son élection, les chiffres sont de plus en plus mauvais. De 8,3 au troisième trimestre 2007, on passe ensuite à 7,8%,. Les effets des radiations se font sentir. Petite baisse ensuite à 7,6% au premier trimestre 2008, puis 7,8% deux trimestres d’affilée avant de grimer à 8% au dernier trimestre 2008 et enfin, à 9,1% en ce début d’année.
Bien entendu, les chantres de Nicolas Sarkozy diront que c’est l’effet de la crise mondiale. Oui, sans doute. Mais… N’appartient-il pas à celui à qui l’on délègue le pouvoir de gérer les situations de crise ? Nicolas Sarkozy ne nous vante-t-il pas son action incommensurable dans le règlement de la crise économique mondiale ? Son oeuvre monumentale pour “refonder le capitalisme mondial” ? Et que voit-on dans les chiffres de l’économie française ? Rien.
Justement. L’économie. Comment se porte-t-elle ? Le PIB progressait en glissement annuel de 2,4% au troisième trimestre 2007. Puis de 2,2% au quatrième trimestre. Par rapport au trimestre précédent, le PIB reculait de 0,4% au deuxième trimestre 2008, puis de 0,2 au troisième et 1,5 au quatrième. Au premier trimestre 2009, le PIB a reculé, selon les derniers chiffres de l’Insee, de 1,4%
Les exportations sont en chute libre. La dernière analyse de conjoncture de l’Insee est assez déprimante.Tout est à l’avenant.
Mais prenons un peu de recul, que nous proposait le candidat Sarkozy ?