Avec Reuters, je positive !
Les lecteurs des news de Yahoo! France n’ont pas dû en croire leurs yeux ce matin. Ayé ! la fin de la crise est en vue, les salaires vont être augmentés, hosanna ! Notre grand timonier va enfin recevoir tout le crédit qu’il mérite pour son managementefficace et volontaire de la crise mondiale. Il vient une nouvelle fois de sauver la planète. Et ce n’est pas n’importe qui qui le dit, c’est l’agence Reuters avec ce titre : “La confiance des industriels français remonte en avril”.
Ouf. Enfin… Et Reuters ne lésine pas sur les points positifs :
“L’indicateur synthétique du climat des affaires s’est redressé de trois points, à 71, alors qu’il était tombé en mars à son plus bas niveau depuis la création de l’enquête en 1976.
L’enquête de l’Insee montre une progression sans précédent des perspectives générales de production dans l’industrie, avec un niveau des stocks qui commence à baisser et des carnets de commandes qui se regarnissent un peu.”
Sauf que la présentation des chiffres est quelque peu biaisée. Voici ce que dit l’Insee :
C’est un peu moins flateur et pas terriblement optimiste.
Mais que voulez-vous, les chiffres ont ceci de merveilleurx, que l’on peut leur faire dire tout et son contraire. Ce que démontre régulièrement l’association Pénombres.
Reprenons calmement : si l’indice du climat des affaire dans l’industrie a progressé à 71 contre 68 précédemment, l’indicateur global de climat des affaires en France est resté à 69, son niveau historique le plus bas. Bref, on est loin d’une situation dont on pourrait se réjouir. Il faut être très optimiste pour voir dans le micro-frémissement de l’indicateur de retournement une amélioration. Mais nul doute que si on les interrogeait, Nicolas Sarkozy, Frédéric Lefebvre ou Christine Lagarde se féliciteraient de cette démonstration éclatante de la pertinence de la politique économique voulue par le locataire de l’Elysée et appliquée par le gouvernement. A quoi ça servirait la novlangue de droite décomplexée sinon ? Hein ?
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