G 20 : historiquement comique
Comme c’est rassurant de voir les avancées (forcément) historiques du G 20. La sortie de crise est assurée. Et cela, grâce à Nicolas Sarkozy, bien entendu.
Lisez ces dépêches :
“Les fonds spéculatifs seront désormais soumis à une réglementation avec immatriculation obligatoire auprès d’autorités de supervision.
Les engagements des banques vis-à-vis de ces fonds seront en outre surveillés.
Les pays du G20 ont encore décidé d’encadrer la rémunération des traders, de faire évoluer les normes comptables et prudentielles des banques pour les obliger à constituer des réserves pendant les périodes fastes, ce qui devrait leur permettre de moins restreindre le crédit pendant les crises.
Autres acteurs financiers, les agences de notation verront aussi leurs activités encadrées et devront adopter un code de bonne conduite.”
Ils sont content d’eux et ils le font savoir.
Pourtant, notre mauvais esprit nous pousse à dire que ce n’est peut-être pas suffisant, ni même peut-être ce qu’il fallait faire si l’on veut éviter la répétition des crises à l’avenir.
Premier point, dans cet univers, tout est rond. Cyclique. Difficile d’aller conter ça. Il est donc probable que les crises reviennent. Rien ne grimpe sans retomber un jour…
Ensuite, le monde financier n’est pas allée dans le mur uniquement parce que les hedge funds faisaient n’importe quoi. Ou parce que les agences de notation n’avaient pas adopté un code de bonne conduite.
Mais plutôt parce que les financiers ont le droit de créer des instruments financiers absolument délirants.
Est-il logique et productif que les cours des matières premières comme le blé, le cacao ou le café évoluent non pas en raison de leur volume de production, sur la base de l’offre et de la demande, mais parce que des traders jouent avec des instruments financiers totalement déconnectés de la réalité et du temps ?
L’hôte de l’Elysée a beaucoup pesté contre les patrons français qui se contentent d’adopter un code de bonne conduite en matière de rémunérations mais trouve visiblement qu’il s’agit d’une grande avancée lorsque ce sont les agences de notations qui devront s’en doter.
Les agences continueront d’être clientes des des institutions financières. Comme les cabinets d’audit qui certifient leurs comptes. Il est donc peu probable qu’elles deviennent du jour au lendemain des empécheuses de faire du business en rond.