« Ce qui a été décrit comme de l’argent gâché, tout le monde reconnaît que c’était nécessaire et que c’est pour ça que l’économie tient bien » disait en janvier dernier Nicolas Sarkozy. Avec la Tepa, également appelée Bouclier fiscal, le mari de Carla Bruni voulait créer un « choc de confiance ».
Ce que rappelle Wikipedia :
« L’un des principaux objectifs de la loi TEPA est de stimuler la croissance économique avant tout par une relance de la demande. On peut noter aussi une forme de relance par l’offre par le biais de l’allègement des charges sociales sur les heures supplémentaires ainsi que l’investissement dans les PME, cette relance de la demande devant être obtenue par la mise en place de déductions fiscales. Selon le président Nicolas Sarkozy et la ministre de l’Économie, des Finances et de l’Emploi, Christine Lagarde, il doit permettre de créer un choc de confiance. Un autre objectif du TEPA est de freiner le départ des capitaux et des grandes fortunes vers l’étranger en mettant en place un régime fiscal moins dissuasif ».
Citons le ministère des Finances :
« Créer un choc de confiance au bénéfice de l’économie française Confiance, croissance, emploi : tels sont les trois principes qui permettront à notre pays de se tourner vers l’avant.
Le bénéfice des premières mesures, en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, concerne la société française dans son ensemble. C’est permettre de travailler plus, de gagner plus, et donc d’avoir plus de croissance et ainsi plus d’emplois. C’est cela, le cercle vertueux du choc de confiance. »
Maintenant, le dur retour à la réalité. Un an plus tard, la Franc est entrée en récession (technique, hein) et le paquet fiscal a finalement bénéficié aux plus riches. Dixit ? Non, non, pas les anarcho-gauchistes de l’Anti-France, mais une étude réalisée par le ministère du Budget.
L’Etat a remboursé plus de 246 millions d’euros dans le cadre du mécanisme du “bouclier fiscal” au titre de l’année 2007 à quelque 15.000 contribuables. « Les données font apparaître la très forte concentration des bénéfices du bouclier fiscal sur les ménages les plus aisés”, écrit Didier Migaud dans un courrier adressé aux membres de la Commission des finances et aux députés socialistes. Le nombre des bénéficiaires du bouclier fiscal en 2007, soit 15.066 personnes, “représente moins de 0,04% des contribuables français”, dit-il dans ce texte dont Reuters a obtenu copie », nous apprend l’agence de presse…
« Les restitutions offertes aux 671 ménages disposant d’un patrimoine supérieur à 15,5 millions d’euros, soit 77 fois le patrimoine moyen de 195.000 euros, représentent 155,6 millions d’euros, soit 66% du coût total du bouclier en 2007″, relève Didier Migaud, qui précise que la restitution moyenne qui est ainsi faite atteint 231.900 euros.
Il ressort par ailleurs de l’étude réalisée que 27 contribuables disposant de plus de 15,53 millions d’euros de patrimoine déclarent un revenu fiscal de référence inférieur à 12.964 euros annuel, treize d’entre eux déclarant même moins de 3.753 euros annuels, soit moins qu’un RMI ».
Rhalalalaaaa. Qu’ils sont têtus ces chiffres…