Pour exister à côté d’un Sarkozy omnipotent, M. Fillon incarne la ligne dure de la majorité
Attention, c’est un méchant”, aurait dit de lui, en 1999, Nicolas Sarkozy. Huit ans plus tard, le président de la République a peut-être aussi choisi son premier ministre pour cela. Depuis son arrivée à Matignon, François Fillon endosse volontiers ce rôle.On le croyait affable et policé. On le découvre procureur à l’égard de l’opposition et jusqu’au-boutiste dans l’application du programme présidentiel. Plus royaliste que le roi : voilà la ligne de conduite que semble s’être fixée François Fillon, pour exister face à un président de la République omnipotent.