Service minimum… Autodestruction maximum
Les ministres sont au charbon nous dit-on. Pour l’instant, ils se contentent de faire du jogging, de se promener et de visiter des centres variés, mais il paraît que cela traduit la grande implication du gouvernement. Mais là n’est pas le sujet. Les ministre sont aussi au charbon sur le plan des interviews aux media. Ils sont partout. Et nombreux sont ceux qui s’expriment sur la nécessité de traduire dans la réalité les promesses de Nicolas Sarkozy.
Ainsi, un ministre interrogé sur le service minimum dans les transports indiquait-il sur une radio qu’il est inadmissible que la France soit prise en otage par quelques personnes, que le service minimum existe dans d’autres secteurs, que les Français ont élu Nicolas Sarkozy sur la base d’un programme et qu’il est juste d’appliquer ce programme sans céder à la pression d’une minorité. En clair, si les syndicats font pression contre cette partie du programme, on passera en force. C’est légitime.
Il faut noter que si l’on en croit les quais-trottoirs réalisés par la télévision pendant les grèves des transports, la majorité des Français en ont gros sur la patate : “ouaaaiiis, c’est dégeulasse, ces fonctionnaires qui nous empêchent d’aller travailler, ils nous prennent en otage, c’est inadmissible, en plus ils ont la sécurité de l’emploi…”.
Contradiction aporismique du candidat désormais président, celui-ci estimait pendant la campagne qu’il était regrettable que les syndicats soient si peu représentés dans ce pays. En effet, le nombre de salariés syndiqués baisse, baisse, baisse…
Qui donc peut encore manifester et lancer des grèves dures (à part les étudiants) ? Les fonctionnaires. Ces représentants sur terre de la bête (666 est parmi nous…) que semble décrire le bon peuple quai-trottoirisé ne risquent en effet pas de se retrouver au chômage le mois suivant un conflit dur. En revanche, les salariés du privé sont peu syndicalisés et ils courent un risque évident s’ils manifestent trop durement. Et cela se voit dans les manifestations lorsqu’il faut défendre des acquis durement gagnés au fil des siècles par ceux qui se lèvent tôt.
Voici donc les salariés du privé, qui ont voté pour Nicolas Sarkozy (ou pas), demandant un service minimum, à étendre de préférence dans tout le secteur public. Cela enlèverait inévitablement une arme aux syndicats dans les conflits sociaux durs. Bilan des courses ?
Les seuls qui peuvent encore s’opposer avec fermeté et une petite chance de gagner, à des tentatives de ratiboisage des acquis sociaux ne le pourront plus.
Un boulevard s’offre donc ensuite aux gouvernements qui souhaiteraient revoir en profondeur le code du travail.
Pratique.
Ils sont prévoyants et assez forts chez Sarkozy quand même. Il n’y a pas à dire. Ce sont les mêmes qui vont permettre la destruction de leurs protections dans le domaine du travail et qui leur fourniront les armes pour effectuer cette destruction.
Chapeau.
ît les traditionnels liens entre la France et les responsables politiques af